Les premières sondes sur Mars (1964-1976)

Depuis les années 1960, les principales puissances spatiales ont accordé un grand intérêt scientifique dans les programmes d'exploration de la planète Mars, avec l'envoi de plus de quarante sondes, stations et satellites vers notre planète voisine. Cette volonté de mieux comprendre Mars répond à plusieurs motivations. Tout d'abord, la distance relativement proche de la planète rouge permet d'envoyer facilement des engins spatiaux. De plus, Mars a très certainement connu dans le passé des conditions similaires à la Terre, qui ont peut-être permis l'apparition de la vie, sous forme de micro-organismes. Cette probabilité est rapidement devenue un enjeu majeur dans l'histoire de l'exploration de Mars.
Depuis l'antiquité, et surtout depuis l'invention du télescope, cette planète intrigue les astronomes et les scientifiques, et plus récemment dans l'histoire de l'humanité, le grand public. Mais les premières images de Mars en 1965 lors du survol de la sonde Mariner 4 ont dévoilé des paysages beaucoup plus hostiles que prévu. La planète montre alors une atmosphère ténue, une surface semblable à la Lune, et un champ magnétique inexistant. Cependant, les sondes suivantes envoyées dans les années 1970 prouvent que Mars présente une géologie complexe avec des traces de volcanismes et des formes intrigantes, probablement façonnées par des écoulements d'eaux.
A l'époque de la guerre froide, les Etats-Unis et l'Union soviétique se livrent une bataille sans merci pour explorer la planète Mars. L'URSS a le mérite d'être la première à poser sur le sol martien un atterrisseur en 1971 (Mars 3), mais ce dernier n'a survécu que 20 secondes. En 1976, les deux atterrisseurs américains du programme Viking connaissent un succès bien plus important, en récoltant de nombreuses données sur le climat martien, la composition de son atmosphère et de son sol. Jusque dans les années 1990, plus aucune mission n'est lancée vers Mars. Mais pendant cette époque, des projets de missions spatiales habitées sont élaborés.

 
Sondes et atterrisseurs de 1964 à 1976
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Le 14 juillet 1965, après 7,5 mois de croisière, la sonde Mariner 4 passa en mode exploration planétaire, en survolant Mars. Dès le lendemain, les premières images de la surface martienne étaient acquises. La sonde effectua et communiqua pratiquement l'ensemble des activités scientifiques avec succès.
 
 
Mariner 6 servit d'éclaireur afin de programmer efficacement la rencontre entre Mariner 7 et Mars, qui eu lieu une semaine plus tard. Les missions des sondes jumelles furent totalement occultées par le grand public, concentré à ce moment-là sur les premiers pas de l'homme sur la Lune.
 
 
En 1971, les deux missions russes Mars 2 et Mars 3 étaient basées sur un nouveau concept de sonde, constitué d'un compartiment orbital, destiné comme son nom l'indique à être mis en orbite autour de Mars, et d'un compartiment de descente, qui devait se poser sur la surface martienne.
 
 
En mars 1972, les scientifiques s'accordent à affirmer que Mariner 9 a montré pour la première fois la planète Mars telle qu'elle est réellement. Les résultats ramenés par cette unique sonde étaient véritablement étourdissants. Les scientifiques furent submergés par la masse des informations récoltées.
 
 
Mars 5 s'est inséré correctement autour de la planète rouge le 12 février 1974. Mais une dépressurisation du compartiment hébergeant le système de transmission mis fin à la mission précipitamment. La sonde Mars 5 a bien choisi sa date de fin, elle devint inutilisable le 5 mars 1974.
 
 
Le seul retour scientifique de Mars 6 est constitué par les 224 secondes d'informations transmises lors de la descente. Mais la plus grande partie des données transmises étaient inexploitables. Mars 6 fut cependant la première sonde à transmettre des informations in situ sur l'atmosphère martienne.
 
 
Le 20 juillet 1976, la Terre reçoit le premier cliché jamais prit depuis la surface martienne. On y aperçoit le pied n°3 de l'atterrisseur ainsi qu'une portion du sol martien jonché de petits caillous. La deuxième image était un panorama noir et blanc sur 300° du site d'atterrissage.
 



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