Atmosphère de Mars

La pression et la composition de l'atmosphère de Mars sont connues depuis 1976 et remontent aux premières analyses effectuées par les sondes Viking. Compte tenu de la faible gravité à la surface de Mars, son atmosphère mesure 11 km de hauteur, soit une fois et demi celle de l'atmosphère terrestre, qui n'est que de 7 km. La pression moyenne de l'atmosphère martienne est de 6,1 hPa (au niveau de référence martien), avec des pressions extrêmes d'à peine 0,3 hPa au sommet d'Olympus Mons, et 11,5 hPa au point le plus bas du bassin d'impact d'Hellas Planitia.
L'atmosphère de Mars est principalement constitué de dioxyde de carbone (95,32%), d'azote (2,7%) et d'argon (1,6%). Il contient également de l'oxygène (0,13%), du monoxyde de carbone (0,07%), du monoxyde d'azote (0,013%) et de la vapeur d'eau (0,03%). Cette dernière se condense parfois en glace pour former des nuages de cristaux comme ceux observés par la sonde Phoenix en août 2008 dans le ciel de Vastitas Borealis (photo ci-dessus).
On observe aussi de tels nuages sur les flancs des grands volcans Tharsis et Elysium Planitia. Divers autres gaz sont présents à l'état de traces, comme le néon, le krypton, le méthanal, le xénon, l'ozone et le méthane. La particularité de l'atmosphère martienne est d'être constamment chargée en poussières, responsables de la teinte ocre du ciel de Mars. Ces poussières sont continuellement injectées dans l'atmosphère par des tourbillons. L'origine des vents qui soulèvent d'importantes quantités de poussières est notamment due à la sublimation des calottes glaciaires. Parfois, de véritables tempêtes de poussières se déclenchent sur toute la surface de Mars, comme celle observée en septembre 2001 par le télescope spatial Hubble (photo ci-dessous).

En 2004, le spectromètre infrarouge de la sonde Mars Express a détecté de faibles concentrations de méthane dans l'atmosphère martienne. Le méthane étant détruit par le rayonnement ultraviolet au bout de 340 ans seulement, sa présence implique l'existence d'une source interne. Plusieurs hypothèses sont plausibles :
- Une activité géothermique profonde.
- Un pergélisol bombardé par le rayonnement cosmique.
- Une forme de vie microbienne méthanogénique.
 



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